Archive | Mongolie

Une image réalisée à l’occasion d’un reportage dans l’Altai mongol, à la frontière du Kazakhstan.

Pourquoi j’aime cette image : 

1. pour sa composition : d’abord une diagonale principale, qui tranche l’image en deux, de la tête du cheval à sa jambe postérieure. Cette rectitude est renforcée par la direction de l’oreille du cheval, aussi tendue que la rêne tenue par le petit garçon, et par la coupe “en brosse” du cheval. Ensuite, une succession de plans, le cheval et l’enfant d’abord, les deux chevaux sans cavaliers ensuite, les collines et le ciel enfin. 

2. parce qu’elle repose sur des contraires : d’une part, une composition générale très tendue (ligne, oreille, rênes, regard de l’enfant, croix formée par le couple cavalier-cheval), opposée à un sentiment de détente, suggéré par la longe, détendue sous l’encolure et en arc de cercle, et l’attitude décontractée des chevaux en arrière plan (rênes au sol, libres, jambe postérieure relâchée). D’autre part, un fort contraste entre zones sombres (chevaux, oeil du cheval, crins) et claires (ciel, bride et rênes, vêtements, zone lumineuse sur le corps du cheval).

L’utilisation d’un objectif grand angle et d’une prise de vue en contre plongée donne l’impression que le couple cheval-cavalier pénètre dans l’appareil, voir dans l’oeil du spectateur, sentiment renforcé par le regard “inquisito-interrogatif” de l’enfant. 

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